Trio Gilu au CC Guldenberg à Wevelgem

Le projet Saudades of the Future s'inspire de trois poétesses des siècles passés, Karoline von Günderrode (1780-1806), Emily Dickinson (1830-1886) et Selma Meerbaum-Eisinger (1924-1942), trois femmes dont l'œuvre n'a pas été reconnue de leur vivant. Saudades est un mot portugais intraduisible qui signifierait quelque chose comme manque, absence, nostalgie. En portugais, "tu me manques" devient "j'ai des saudades de ta part" et il est très courant de terminer une lettre privée par ce mot. "Matar saudades" - littéralement "tuer les saudades" signifie tout refaire avec quelqu'un qui nous a manqué, rattraper le temps perdu, étreindre la personne aimée ou aller se promener. C'est un désir qui vous comble, comme si vous regardiez de l'autre côté de l'océan.

Karoline von Günderrode et Emily Dickinson n'ont pas pu s'exprimer ou agir librement parce qu'elles étaient des femmes, tandis que Selma Meerbaum-Eisinger était une jeune fille juive lorsque Hitler est arrivé au pouvoir. Ces trois poétesses avaient peut-être des craintes pour l'avenir.

Gilu a invité trois jeunes compositeurs - Helena Cánovas i Parés (1994, Espagne), Ruben De Gheselle (1991, Belgique) et Martín Letelier (1987, Chili) - à mettre en musique leurs poèmes, chacun choisissant un poète.

Ces nouvelles compositions ont conduit le réalisateur Hugo Portela Larisch (né en 1991 au Portugal) à placer une question au centre du projet. Qu'est-ce que cela fait de grandir en tant que femme ?

Un projet poétique qui réfléchit à la question de l'hommage et de notre impact sur l'avenir de la société.